Le ministère russe des Finances a expliqué avoir honoré le paiement des intérêts sur une partie de sa dette. Mais avec 300 milliards de dollars de réserves de la Banque centrale russe bloqués sur des comptes étrangers le risque d’un défaut demeure.
La Russie a assuré ce 17 mars avoir payé une première tranche d’intérêts liés à des obligations, éloignant dans l’immédiat la possibilité d’un défaut de paiement, alors que ses avoirs à l’étranger sont gelés par des sanctions occidentales.
«L’ordre de paiement sur le versement d’intérêts d’obligations […] d’une valeur totale de 117,2 millions de dollars […] a été exécuté», a fait savoir le ministère russe des Finances dans un communiqué.
La banque JPMorgan a bien reçu un versement de la Banque centrale russe destiné à payer une tranche d’intérêts liés à des obligations et l’a ensuite, après consultation des autorités américaines, transmis à Citigroup, a indiqué une source proche du dossier à l’AFP.
Le ministère précise avoir envoyé ses fonds à une «banque étrangère» le 14 mars. Moscou avait jusqu’au 16 mars pour verser ces 117 millions de dollars, première échéance d’une série d’autres versements attendus en mars-avril. En réponse à l’intervention militaire russe en Ukraine, la partie des réserves russes détenues à l’étranger, environ 300 milliards de dollars, est gelée dans le cadre des sanctions occidentales. Ces sanctions font craindre que Moscou ne soit plus en mesure de rembourser, et donc menacé d’un défaut de paiement. Les sanctions occidentales ont paralysé une partie du système bancaire et financier du pays et provoqué un effondrement du rouble. Un défaut de paiement coupe un Etat des marchés financiers et compromet durablement son retour.
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